Fin novembre 1971, Moto Revue faisait découvrir au monde la nouvelle Kawasaki 750 H2, le nouveau monstre de la planète moto. Ses lignes et son style n’ont pas échappé à l’œil passionné de Philip Rochette, qui s’est offert le bolide en 1976, et qu’il a transformé à son goût et à la mode de l’époque.
5 ANNÉES DE RESTAURATION ET DE TRAVAIL D’ORFÈVRE
Après de bons et loyaux services, la belle a passé quelques années à dormir dans le garage telle la Belle au Bois Dormant. En 2002, Philip décide de restaurer son bijou et de lui redonner son apparence originelle. Là, débute une traque minutieuse des pièces manquantes et c’est en se basant sur des photos de la moto d’origine, des revues d’époque américaines et françaises qu’il a acheté sur le net, que le passionné a pu dresser une liste précise.
À commencer par les clignotants et les pattes de phare sacrifiées par effet de mode et afin d’alléger la machine, tout comme le garde-boue arrière en plastique, le klaxon et le carter de chaîne.
Après avoir démonté sa moto afin d’avoir une vue d’ensemble sur tous les éléments, Philip s’est mis à la recherche d’un cadre. Par chance, il en a trouvé un de 1972 avec un numéro de série très proche du sien.
La restauration du cadre et de la carrosserie ont représenté un challenge de taille, puisqu’il fallait retrouver la formule de la couleur bleue d’origine, si singulière. Pour ce faire, Philip a confié un cache latéral neuf à un professionnel pour qu’il l’analyse au spectrophotomètre.
Les peintures bleue et noire plus fidèles que jamais au modèle d’origine de la Kawasaki, il restait à trouver et surtout à coller les autocollants, véritable incarnation du caractère et du design de la moto. Pour la petite anecdote, Philip Rochette a préféré confier la lourde tâche du collage à sa femme. Après avoir réalisé ce travail d’orfèvre, un vernis transparent a été appliqué et l’ensemble a durci durant plusieurs mois.
En ce qui concerne la technique, le moteur a été restauré selon les conseils de la revue technique Kawasaki. Les culasses ont été modifiées dans le but d’obtenir un moteur plus agréable, plus coupleux et surtout plus performant. Donc, après avoir renforcé l’intérieur des culasses extérieures comme c’était fait à l’époque, les chambres de combustion ont été usinées afin d’avoir une meilleure bande squish et une meilleure forme de la chambre de combustion. Pour un fonctionnement optimal du moteur, ce dernier a été parfaitement synchronisé avec les carburateurs.
Après un travail de longue haleine et une restauration qui aura duré 5 ans, Philip Rochette est fier de sa Kawasaki 750 H2 composée presque entièrement de pièces d’origines. À l’exception de la paire d’étriers Brembo, installée pour un meilleur freinage et le garde-boue arrière modèle US.
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